Jean-Baptiste Reynaud (Promotion Forget)
Lex Sportiva : Peux-tu te présenter, ainsi que ton parcours universitaire ?
Jean-Baptiste Reynaud : Originaire de Chalon-sur-Saône en Saône-et-Loire, j’ai passé mon baccalauréat Economique et Social en 2002 sur Mâcon.
J’ai entamé mon parcours universitaire à l’antenne décentralisée de l’Université Lyon 3 située à Bourg-en-Bresse. Après l’obtention de ma licence, j’ai effectué un Master 1 de Droit privé général à Lyon 3.
LS : Pourquoi as-tu choisi le PJS ?
J-BR : Dès ma troisième année de licence, j’ai commencé à me renseigner sur le contenu des masters en droit du sport, notamment celui de Limoges et celui d’Aix-Marseille. C’est alors que j’ai appris que l’Université de Bourgogne créait son propre master « Professions juridiques du sport » sous l’initiative du Professeur Gérald Simon.
Outre l’avantage de la proximité géographique que pouvait m’offrir cette formation, j’ai été séduit par la diversité et la richesse des enseignements universitaires proposés qui allaient au-delà de la célèbre « suma divisio » entre droit public et droit privé. De surcroît, le master PJS ne néglige en rien l’aspect pratique, en ce sens qu’il prévoit l’intervention de nombreux professionnels du milieu sportif.
C’est pourquoi je n’ai pas hésité une seule seconde au moment de choisir cette formation. Je dois d’ailleurs ajouter, compte tenu du déroulement de mon année de master PJS, que je ne m’étais pas trompé !
LS : Quel est ton parcours professionnel depuis la sortie du master ? Quel poste occupes-tu désormais ?
J-BR : Mon parcours post-master est assez atypique, comparativement aux autres élèves des différentes promotions. En effet, à la suite de l’obtention de mon master avec mention bien et à l’issue de mon stage à l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) en 2007, je me suis beaucoup interrogé sur mon parcours professionnel, tout en enchaînant quelques mois plus tard sur un autre stage en cabinet d’avocat au printemps 2008.
C’est alors que j’ai été informé de l’existence de la possibilité d’effectuer une thèse de nature plus « professionnelle » par le biais d’une Convention Industrielle de Formation par la Recherche que l’on appelle plus communément CIFRE. Il s’agit d’un dispositif permettant à un doctorant d’effectuer sa thèse pendant trois ans tout en étant salarié d’une entreprise. Par ailleurs, le doctorant bénéficie d’une subvention du ministère de la recherche.
J’ai repris contact directement avec Cécile Chaussard qui m’avait encadré lors de mon stage à l’AFLD et j’ai rapidement obtenu l’accord du Professeur Gérald Simon pour qu’il devienne mon directeur de thèse. Il me restait plus qu’à trouver une entreprise prête à m’accueillir. Il s’agira de la Fédération Française de Full Contact.
LS : Comment as-tu fait pour trouver cet emploi ?
J-BR : Au moment de chercher du travail, j’ai opté pour des candidatures spontanées. C’est ainsi que j’avais envoyé des cv et des lettres de motivation à l’ensemble des fédérations sportives ainsi qu’à quelques clubs professionnels.
Malgré quelques refus, j’ai obtenu une dizaine de réponses intéressées mais c’est avec la Fédération Française de Full Contact que je pouvais aisément mettre en œuvre mon projet de thèse CIFRE.
En plus de trois ans, j’ai pu exercer ma mission de structuration juridique de la fédération tout en effectuant mes travaux de recherches. J’ai soutenu ma thèse le 2 mai 2013 et je suis devenu docteur en droit.
LS : Dans cinq ans, où te vois-tu ?
J-BR : Actuellement, je suis toujours juriste en fédération mais l’obtention de mon doctorat m’offre différentes opportunités. Ainsi, je projette de valider le diplôme d’avocat tout en tentant de délivrer des enseignements en université.
Il est toujours difficile de dire avec certitude où on sera dans cinq ans. Néanmoins, j’aimerai continuer à évoluer dans le mouvement sportif, notamment en fédération sportive.
LS : Quelle image gardes-tu de ton année à Mâcon ?
J-BR : Je garde un excellent souvenir de mon année de master 2. Je retiendrai particulièrement la qualité des professeurs et des intervenants, ce qui a été assez enrichissant. De surcroît, le cadre mâconnais ainsi que l’effectif réduit à une quinzaine d’étudiants permet une certaine convivialité, tant dans les rapports avec l’équipe enseignante qu’entre étudiants.
LS : Quels conseils donnerais tu aux futures promotions ?
J-BR : La principale difficulté réside souvent dans la possibilité de trouver un stage. De par mon expérience et de celle des autres promotions, je ne peux que conseiller aux futurs étudiants du master PJS de ne pas hésiter à envoyer un maximum de candidatures tout en faisant preuve d’audace et de culot. Qui ne tente rien n’a rien…
Par ailleurs, je reste à la disposition des futurs diplômés qui souhaiterait s’engager dans la voie de la recherche. J’espère ne pas être le premier et le dernier diplômé PJS à effectuer une thèse. En effet, le Laboratoire de droit du sport est certes dynamique, mais il a également cette singularité de défendre une véritable vision théorique du droit du sport initiée par le Professeur Gérald Simon.