Jonathan PYCKE (Promotion Douillet)
Lex Sportiva : Peux tu te présenter, ainsi que ton parcours universitaire ?
Jonathan Pycke : J’ai 30 ans et je suis originaire de Belgique. J’ai entamé mes études universitaires en Droit à Namur où j’y ai obtenu mon diplôme de Bachelier en Droit (la Licence pour les français). J’ai ensuite poursuivi mon Master en Droit à Louvain-la-Neuve à l’issue duquel j’ai obtenu mon Master en Droit à finalité « Droit de l’entreprise » avec distinction. Par ailleurs, le thème de mon mémoire de fin d’études concernait déjà les contrats de travail et la mobilité des sportifs professionnels. Lors de la dernière année, j’ai aussi eu la chance de partir 6 mois en Erasmus à Bari en Italie pour parfaire mon italien et me confronter à une autre culture. Après ces expériences, je cherchais à suivre un Master complémentaire qui puisse allier ma passion à mon futur métier et ainsi me spécialiser. C’est comme cela que j’ai découvert l’existence d’études en Droit du sport en France. J’ai postulé à Limoges, Marseille et Dijon et c’est l’université de Dijon qui m’a retenu pour suivre le Master « Professions juridiques du sport ». Sinon mes sports de prédilection sont le football, le cyclisme et le sport automobile.
Lex Sportiva : Pourquoi as-tu choisi le PJS ?
JP : En réalité, je n’ai pas vraiment choisi le Master PJS puisque c’est le seul qui m’a proposé de l’intégrer. Le choix a donc été vite fait ! Cela dit, a posteriori, je ne regrette pas un instant car c’est certainement le Master qui propose l’éventail de cours le plus diversifié (cours de droit public, de droit privé, intervention de professionnels extérieurs aux horizons très différents, etc.). C’est peut-être aussi le Master qui respecte le plus la notion du « Droit du sport » dans la mesure où toutes les facettes du Droit appliquées aux activités sportives y sont abordées.
Lex Sportiva : Quel est ton parcours professionnel depuis la sortie du master ? Quel poste occupes-tu désormais ?
JP : Pendant le Master, j’ai effectué mon stage au Football Club Villefranche-Beaujolais durant 2 mois où j’ai pu travailler sur la mise en place d’une S.A.S.P. et la protection du logo et de la marque du club. À la fin du Master, je suis retourné vivre et chercher du travail en Belgique. J’ai d’abord commencé par travailler comme gestionnaire d’une école de jeunes footballeurs de niveau régional (l’équivalent de la CFA en France) durant 5 mois. Au cours de cette expérience, j’ai eu l’opportunité d’être engagé par l’ADEPS (officiellement appelé l’Administration générale du Sport et équivalent du Ministère des Sports français) en tant que juriste spécialisé en droit du sport. Cela fait maintenant 3,5 ans que j’y travaille avec beaucoup de passion. Depuis peu, ma fonction a évolué. J’occupe à présent le poste de DRH de l’ADEPS à titre intérimaire. Pour avoir une idée, le personnel de l’ADEPS se compose d’un peu plus de 600 personnes. Je n’ai donc pas le temps de m’ennuyer.
Lex Sportiva : Comment as-tu fait pour trouver cet emploi ?
JP : Même si je fais partie de l’association « Lex sportiva » et que je reçois les offres d’emploi, j’ai trouvé cet emploi directement sur le site Internet de l’ADEPS.
Lex Sportiva : Dans cinq ans, où te vois-tu ?
JP : Je n’ai pas vraiment de plan de carrière. Deux critères sont importants à mes yeux : prendre du plaisir et travailler dans le domaine du droit du sport. Peut-être travaillerai-je toujours à l’ADEPS ? Le travail étant très diversifié et me plaisant, je ne vois pas pourquoi changer. Toutefois, j’ai toujours gardé dans un coin de ma tête le projet de devenir consultant pour des sportifs ou en d’autres termes devenir gestionnaire de carrière. Étant en contact régulièrement avec des sportifs de haut niveau dans le travail, je me rends compte qu’il existe une demande pour gérer leur carrière. Pas seulement au cours de la période sportive, mais aussi dans l’optique de préparer l’après-carrière et de les accompagner durant celle-ci.
Lex Sportiva : Quelle image gardes-tu de ton année au PJS ?
JP : J’en garde une très belle image !!! Il s’agit certainement de l’une de mes plus belles expériences de vie… et de cours. Pour moi, c’était un peu particulier dans la mesure où j’ai quitté mon pays pendant un an pour vivre cette expérience. Cela a été une expérience très enrichissante sur plus d’un point. Et puis nous étions une vingtaine d’étudiants sur Mâcon, vraiment une petite ville, cela nous a rapproché et nous a permis de faire beaucoup de choses ensemble. Comme pour Julie HUCHET, je n’oublierai pas de sitôt notre week-end au ski ainsi que les autres activités sportives et non-sportives que nous avons organisées ! Nous étions vraiment un bon petit groupe.
Lex Sportiva : Quels conseils donnerais-tu aux futures promotions ?
JP : Je pense qu’il faut en profiter à 200%. Il faut quand-même se rendre compte que peu d’étudiants ont la chance de suivre ce genre de Master, pas seulement en France. Il n’existe quasiment pas d’universités qui proposent un Master en Droit du sport dans le monde. Nous sommes des privilégiés, il faut donc en profiter un maximum. Ensuite, il faut s’impliquer et échanger le plus possible avec tous les intervenants du Master. Enfin, soyez créatif ! Le sport est un monde un peu à part et la créativité peut vous permettre de vous démarquer des autres. Les opportunités suivront !