Pendant la quinzaine Olympique, nos membres vous proposent de retrouver sur notre site plusieurs brèves concernant les Jeux de Rio. L’idée est simple : elle consiste en la publication de chroniques (courtes) sur un point de droit du sport en lien avec les Jeux Olympiques. Ainsi, pendant quinze jours, vous retrouverez des articles sur différents thèmes : droits TV, droits d’image, dopage, sanction disciplinaire, … mais toujours avec un rapport avec les JO.
Comment un sport devient-il olympique ?
Deux jours avant l’ouverture officielle des 31e Jeux Olympiques se déroulant en ce moment à Rio, le CIO a annoncé les nouveaux sports que le public aura l’occasion de (re)découvrir en tant que sport olympique lors des JO de 2020 à Tokyo.
C’est donc désormais officiel, après avoir été recalés pour les JO de 2016, le karaté et le baseball-softball seront au programme des JO 2020 accompagnés par le surf, le skateboard et l’escalade.
A Rio, le public brésilien pourra assister au retour du rugby à 7 et du golf.
Verra-t-on l’équipe de France de Baseball aux JO de Tokyo en 2020 ?
L’occasion pour nous de revenir sur les modalités de ce choix qui, disons le tout de suite, est effectué par le CIO.
Un peu d’histoire…
Mis à part quelques modifications d’épreuves, depuis 2000 et les JO de Sydney où le taekwondo et le triathlon ont été ajoutés à la liste des sports olympiques, le CIO avait toujours rejeté toute proposition d’insertion d’un nouveau sport.
Pire même, avant les JO de Londres de 2012, le baseball-softball a été retiré de cette liste.
Toutefois, il faut noter que parfois, il est arrivé au CIO d’admettre l’insertion pour une seule olympiade d’un sport dit de démonstration, c’est-à-dire un sport fortement lié au pays organisateur. L’exemple le plus récent remonte à 2008 et les JO de Beijing où le wushu était présent en cette qualité.
Un peu de droit…
A chaque nouvelle olympiade, un nombre assez conséquent de sports candidatent pour intégrer la liste des sports dits olympiques. A titre d’exemple, 25 sports ont candidaté pour les JO de 2020.
Une première sélection est effectué par la ville organisatrice ; chaque sport candidat doit remplir deux critères cumulatifs s’il veut prétendre à devenir olympique : il doit être affilié à une Fédération Internationale et il doit être largement pratiqué dans le monde (on reconnaît bien là l’esprit de l’olympisme devant lier les 5 continents).
Une fois cette première étape passée, la future ville-hôte passe le relais au CIO et plus spécifiquement à sa commission du programme olympique qui se réunit pour voter. En ce qui concerne les modalités du vote, pour qu’un sport intègre la liste des sports olympiques, le sport-candidat doit réunir au moins ⅔ des voix.
Question délai, le CIO doit statuer au maximum trois ans avant le début des JO concernés par les changements.
Un peu de maths…
Malgré l’ajout de nouveaux sports, le CIO a refusé d’augmenter le nombre d’athlètes présent ; par conséquent, malgré l’apparition de nouveaux sports, le nombre d’athlètes est limité à 10500 alors que le nombre d’épreuves est limitée à 474 podiums.
On risque donc de voir disparaître certaines disciplines pour rester dans les clous et c’est notamment la lutte et le concours complet en équitation qui voient leurs places menacées.