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Association Lex Sportiva – Interview des anciens, Acte 3

Mathieu Durand (Promotion Maracineanu)

Mathieu Durand

Mathieu Durand

 

Lex Sportiva : Peux tu te présenter, ainsi que ton parcours universitaire ?
Mathieu Durand : Je suis Mathieu DURAND, j’ai 26 ans et je suis originaire de Normandie. J’ai toujours eu une relation étroite avec le sport. Depuis longtemps je suis passionné entre autre par le cyclisme et les sports « extrêmes », sports que j’ai beaucoup pratiqué, et que j’apprécie toujours autant.

Je désirais depuis assez jeune essayer mêler mon activité professionnelle avec ma passion. Ayant longuement hésité entre STAPS et Droit pour mes débuts à l’université, j’étais à la recherche de la formation la plus intéressante. Je me suis donc orienté vers le droit qui offrait une plus grande palette de choix à la suite des études. Ce domaine m’a tout de suite plu, j’ai donc effectué un master I en droit des affaires à l’université de Rouen avec comme seul objectif d’intégrer par la suite un master II en droit du sport

LS : Pourquoi avoir choisi le PJS ?
MD : Sortant d’un Master I en droit des affaires, je cherchais une formation complète et vraiment adaptée aux besoins des acteurs du milieu sportif. Je suis allé passer les sélection à Limoges sans grande conviction car j’avais du mal à cerner l’essence de cette formation. Je me suis donc orienté vers le master II « professions juridiques du sport », qui me semblait plus adapté à mes envies professionnelles futures.

LS : Quel est ton parcours professionnel depuis la sortie du master ? Quel poste occupes-tu désormais ?
MD : A la sortie de mon Master, je suis parti effectuer mon stage en principauté d’Andorre chez une marque de vélo qui disposait aussi d’une équipe professionnelle. Je suis intervenu sur la plupart des problématiques juridiques de cette société avec laquelle j’ai toujours gardé depuis des contacts professionnels. Ensuite j’ai effectué quelques autres stages notamment en cabinet d’avocats. Cependant face à une certaine difficulté dans le cadre de la recherche d’un emploi stable, j’ai décidé de faire mon expérience personnelle en essayant de mettre sur pied une structure d’aide aux sportifs. J’ai basé cette structure à Andorre et j’interviens aujourd’hui pour environ 10 clients investis dans les sports dits « alternatifs ». Je travaille notamment pour des vététistes, Cyril Despres, et aussi la société Red Bull. J’effectue cependant à ce jour plus une activité « d’athlète manager » que de juriste.

LS : Dans cinq ans, où te vois-tu ?
MD : Question compliquée !! J’adore l’activité que j’exerce aujourd’hui, mais il est très difficile de pouvoir l’évaluer à long terme. En effet je dépends exclusivement des sponsors des athlètes avec qui je travaille et leur carrière peut très vite s’arrêter suite à une blessure ou à un manque de résultats. J’aimerai donc me voir dans la même activité que celle que j’exerce actuellement, avec un portefeuille d’athlète encore plus large, mais le manque certain de pérennité m’oblige à ne pas exclure une belle opportunité de job !

Entre dans ce milieu avec une certaine humilité

LS : Quelle image gardes-tu de ton année à Mâcon ?
MD : Je garde réellement une très bonne image de mon année à Mâcon. Les cours étaient vraiment passionnants, ainsi que les intervenants et les différentes visites qui se sont avérés de qualité. Ensuite nous avions un excellent groupe taillé pour faire la fête ! Ainsi le souvenir conjugué de ces deux aspects reste pour moi excellent !

LS : Quels conseils donnerais-tu aux futures promotions ?
MD : Tout d’abord essayer de se tourner vers tous les sports. Certains sports sont beaucoup moins médiatiques que le football ou le rugby, mais le besoin de juriste y est souvent primordial. Il y a beaucoup de sociétés fabricantes d’équipements sportifs, qui s’investissent totalement dans le sport pour effectuer leur communication. Ils sponsorisent des sportifs individuels et les contrats se doivent d’être confiés à des juristes à cause de la complexité des relations qu’ils mettent en place. Je vous assure qu’aujourd’hui il y a un réel manque dans ce domaine.
Ensuite je préconiserai d’essayer d’entrer dans ce milieu avec une certaine humilité tout en essayant de vendre au mieux ces compétences. En effet, on remarque assez rapidement, que c’est un microcosme où beaucoup de gens se connaissent et une bonne réputation peut rapidement être acquise. Ce savant dosage est donc pour moi l’un des critères principaux.
Pour finir, et pour compléter ce que je viens de dire, il ne faut pas hésiter à se rendre au maximum dans des lieux où vous êtes susceptibles de rencontrer des personnes intéressantes pour votre réseau. Parler leur de votre activité, certains seront à l’écoute et pourront peut être vous être utile, d’autre non. Se constituer un réseau reste un vecteur important pour son insertion dans la vie professionnelle.

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